2 novembre
dimanche 2 novembre
N'importe quoi !
Ca y est ! Ma batterie est sauvée et j'ai pu aller au cimetière. J'ai aussi fumé ma première cigarette de la journée. Ouffffffffffumée ....
C'est drôle comme la vie vous regarde parfois de travers ; il fut une époque où elle louchait tellement dans ma direction que je me suis crue en face d'une tronche de grimace; je ne me suis pas privée de lui tirer la langue et de lui renvoyer sa bobine déglinguée.
Quand le bonheur vous fuit, vous n'avez qu'à lui dire : "Le jour où je tu me tombes dessus, je te casse la g..... !" Vous verrez, ça soulage ! Même si c'est pas vrai.
Du temps où je commençais à ne plus vraiment croire en Dieu mais à lui en vouloir, je lui disais : "C'est bien fait si on t'a cloué sur la croix ! Ca t'apprendra !" En fait, c'était peut-être fait pour ça, la crucifixion ... Allez savoir, tout est tellement tordu ici-bàs. Et je doute que là-haut-delà ce soit vraiment droit. A supposer qu'il y ait un là-haut ...
Ce que j'ai pu pleurer de le perdre, celui-là ! Ca a été mon plus gros chagrin d'amour. Allez comprendre .. Ce serait trop long à expliquer. Mais un jour, oui, un jour viendra où je le raconterai. Bon, vous allez dire : "C'est une débile, cette nana ! Elle nous gave avec ses sornettes. Qu'est-ce qu'on en a à faire d'un chagrin d'amour de Dieu ?" Hé bé ! oui .... Il y en a pour qui Dieu tombe dessus près d'un pilier et d'autres pour qui Dieu tombe carrément dans le néant. Pfuiitt ! Plus rien. C'est clair comme de l'eau de roche : il n'y a RIEN !
Mais l'autre, me direz-vous, celui qui est resté près du pilier, il proclame l'exact contraire et, pour lui aussi, c'est clair comme de l'eau de roche : Il y a TOUT ! Tout, c'est le Grand-Tout, le Tout-Puissant, le Très-Haut, etc... Et Rien, c'est le Grand-Vide, l'Impuissant, le Très-Bas, etc ...
Pour moi qui ai expérimenté les deux, j'en suis à me demander ce que j'ai perdu de ce que j'avais gagné et ce que j'ai gagné de ce que j'ai perdu ... Bon, ça a l'air compliqué mais en ces temps de crise, il me semble qu'on peut en saisir la problématique.
Sur ce, je vais rejoindre mon lit où j'espère que Morphée m'attend ...